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À Lacq, la France bâtit son avenir stratégique avec une usine de terres rares

Stéphane Place . 1 min

Pour se libérer du monopole chinois sur les terres rares, la France accélère la transition vers le recyclage. Une usine en construction à Lacq ambitionne de produire des métaux stratégiques comme le dysprosium et le terbium à partir d’aimants usagés. Une première en Europe, portée par une start-up française et un investissement de plus de 200 millions d’euros.

Les terres rares sont au cœur de l’actualité et parmi les obsessions notamment de Donald Trump, des métaux rares et stratégiques pour un certain nombre de secteurs industriels. L’enjeu de souveraineté est évident, en particulier pour l’Europe, et donc la France. Pour échapper au monopole chinois, bonne nouvelle, une usine est en cours de construction à Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques. Le site produira notamment des tonnes de dysprosium et terbium chaque année via le recyclage et devrait même devenir le premier recycleur européen de terres rares.

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200 millions d'euros de financement

"Nous n'avions pas de mine en Europe, pas de mine en France, donc on a décidé de lancer notre propre projet de recyclage." Le recyclage, c'est la clé de ce projet porté par cette start-up lyonnaise que dirige Frédéric Carencotte. Un peu plus de 200 millions d'euros de financement pour construire cette usine dans les Pyrénées-Atlantiques et qui commencera à produire fin 2026, début 2027.

Assurer 15% de la production mondiale

Ce site traitera chaque année 2.000 tonnes d'aimants et raffinera 5.000 tonnes de concentrés miniers avec au bout de la chaîne : des oxydes de terre rare, essentiels dans les domaines de l'automobile et de l'éolien. "Nous avons devant nous une mine urbaine avec les moteurs électriques de voitures, de voitures hybrides, les turbines d'éoliennes, les moteurs de drones. Caremag va recycler des aimants aux terres rares. Aujourd'hui, les aimants contenus dans les moteurs ne sont pas recyclés et ce produit pur sera utilisé pour faire des alliages puis des aimants aux terres rares. Nous produirons 600 tonnes d'oxyde de terres rares lourdes qui représentent aujourd'hui 15% de la production mondiale", énumère-t-il.

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Cette usine de recyclage de terres rares dans le Béarn générera 92 emplois directs.