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INFO EUROPE 1 - Rodéo urbain à Drancy : comment les policiers de la BRAV-M ont sauvé l'assaillant blessé par balle

William Molinié - Mis à jour le . 2 min
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Police (Illustration) © GABRIEL BOUYS / AFP

Selon les informations d'Europe 1, les policiers ont posé un garrot et un pansement israélien sur la cuisse du jeune homme qui venait d'être blessé par un tir de police alors qu'il agressait les forces de l'ordre pour récupérer une motocyclette confisquée.

Ce fait a été occulté dans quasiment tous les articles de presse qui ont relayé le rodéo urbain survenu à Drancy (Seine-Saint-Denis) vendredi dernier. L'homme au pull rouge, de type africain, que l'on voit dans la vidéo en train de tenter de récupérer la motocyclette confisquée par les policiers, ne doit sans doute sa vie qu'à l'intervention des collègues des deux policiers agressés. 

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Cet homme âgé de 18 ans se prénomme Elliot. Sur la vidéo, on le voit s'avancer vers les policiers, être repoussé une première fois, puis revenir à la charge, avant que le coup ne parte. Un premier communiqué de presse du procureur de Bobigny envoyé samedi à la presse indique qu'il a été "pris en charge par les sapeurs-pompiers, puis hospitalisé", sans que ses jours ne soient en danger.

Le blessé en train de se vider de son sang

En réalité, ce sont des policiers qui ont pris en charge le blessé qui s'était éloigné de la scène du tir. Et pas n'importe lesquels puisqu'il s'agit des collègues des primo-intervenants, à savoir des effectifs en renfort de la BRAV-M, unité régulièrement critiquée pour des supposées "violences policières" qu'elle commettrait. 

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Selon les informations recueillies par Europe 1, trois policiers de la BRAV-M et trois autres policiers d'une compagnie d'intervention sont arrivés sur les lieux pour prêter main forte à leurs collègues. Sur les ondes de la police, la centrale annonçait des policiers en difficulté après avoir essuyé des jets de projectile et été aspergés d'essence. 

À 20 heures pile, les motards arrivent à hauteur de la scène, où le policier qui a tiré, blessé, est étendu au sol. Il est protégé par d'autres policiers de la foule hostile. Les effectifs de police font signe aux motards de la BRAV-M de poursuivre sur la route.

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Quand ils arrivent au niveau de l'arrêt de bus "Cité de la résistance", à Drancy, ils aperçoivent un individu assis sur le banc qui se tient la jambe. Sur ses vêtements, du sang, ainsi qu'une flaque rougeâtre par terre. 

Garrot et pansement israélien

Immédiatement, les policiers mettent pied à terre et prodiguent les premiers secours, malgré la présence de "nombreux jeunes hostiles" sur place. Le blessé est sur le point de se vider de son sang. Les policiers demandent autour d'eux si quelqu'un a une ceinture ou une lanière de sacoche pour réaliser un garrot de fortune. Finalement, ils utiliseront la trousse de secours d'urgence en dotation. 

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Une riveraine, infirmière de profession, les aide à réaliser les premiers soins. Un autre policier de la brigade anticriminalité (BAC) réalise un garrot tourniquet afin de stopper l'hémorragie. Malgré le garrot et un point de compression permanent, l'hémorragie est toujours vive. 

Un des policiers pose alors un pansement israélien, ce qui permet de contenir le saignement. Quelques minutes plus tard, deux camions du SAMU Avicennes arrivent sur place et prennent en charge le blessé qui sera ensuite transporté à l'hôpital. Dans la soirée, les urgentistes du SAMU remercieront les effectifs de la police pour leur intervention. "Sans vous, le gamin serait certainement mort", leur confie une source médicale.